Mes toiles style Roy Lichtenstein.

L’atelier de Lavieenrouge. Photo Octave.

Il y a quelques mois mon ami François Pignon m’avait commandé deux copies de Roy Lichtenstein.

Copies que je viens de terminer.  Enfin.

Les choses ne se sont pas passées comme prévu.

Mais ça c’est normal.

On sait lorsque l’on commence une toile, copie ou pas, qu’à un moment donné il va y avoir une embrouille ou quelque chose qui lui ressemble.

A priori avec Roy Lichtenstein tout paraît d’emblée easy. Des traits, des points, des aplats et pas de dégradés.

Sauf que.

Il était hors de question que j’achète mes toiles chez les voleurs, soit le marchand de couleurs pas loin de chez moi et qui n’affiche pas les prix. Et si les prix sont affichés alors ils sont faux.

J’avais dans l’idée d’acheter mes toiles Ailleurs . Mais Ailleurs c’était nulle part, puisque Ailleurs changeait de locaux.

Deux mois plus tard Ailleurs ouvrait les portes de ses nouveaux locaux et j’ai pu acquérir mes toiles.

Ma copine Mercedes m’a prêté un rétro projecteur, pour réaliser au trait une copie parfaite. Pour que le trait soit là ou il faut et comme il faut.

Tout était sous contrôle.

A un moment donné il ne me restait plus qu’à peindre les points sur les visages.

Et c’est là que les embrouilles ont commencé.

Un dimanche très pluvieux j’ai eu l’intime conviction que j’avais de la chance d’optimiser cet après midi de chien en peignant les points rouges sur les visages. En fin d’après midi à l’heure ou Ségolène Royal n’était plus députée, donc pratiquement rayée de la carte politique je me suis dit que j’allais finir par devenir chèvre à pointiller depuis 4 heures sur la toile.

En même temps mon avenir paraissait bien plus serein que celui de Ségolène.

Le lendemain ma copine Mercedes m’a dit qu’elle préférait les visages sans les points.

Parce que ça faisait trop scarlatine.

Avec Amylee je me suis penchée sur la question “comment faire un nombre considérable de points en un minimum de temps?” puisqu’il me restait encore deux visages à pointiller.

A un moment donné j’ai pensé que c’était dommage que les points ne donnent pas l’impression d’avoir été peints par une machine.

Dans un délire de perfection j’ai recherché une méthode pour peindre des points rapidement mais sans donner l’impression de  l’intervention humaine.

Je me suis rendue avec Amylee au BHV Rivoli, rayon Beaux Arts. Danned! ils ne vendaient plus de trames perforées.

Consternation.

Et puis un jour je suis tombée sur une trame en plastique qui constituait un emballage contenant du raisin noir. Mais la trame étant en plastique mou donc instable, je me suis vite rendue compte que c’était une mauvaise chose que d’essayer de situer les points via la trame folle.

Roy Lichtenstein.

Ma copine Mercedes m’a alors suggéré d’unifier les visages. Je l’ai regardé comme on regarde une demeurée parce que Roy Lichtenstein c’est justement: les points.

Ou si vous préférez: la trame.

Finalement, désabusée, j’ai peint les visages en couche bien unie, en créant des teintes comme on créé des teintes de fond de teint.

Avant de livrer les toiles je me suis dit que le résultat fonctionnait plutôt pas mal. Si mon ami François Pignon connaissait Tom Wesselman il aurait eu ses toiles bien plus rapidement, parce que sur les toiles de Tom il n’y a pas de points.

Tom Wesselman.

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