La couverture du roman d’Alejandro Palomas, Une mère, aux éditions du Cherche Midi, ne fait pas l’unanimité, peut-être parce qu’on dirait un truc réalisé par quelqu’un qui vient de découvrir Photoshop. Avant de commencer Une mère, j’ai eu, comme une appréhension. Je craignais le trip à la Almodovar : une mère foutraque et un fils qui a quelques problèmes avec son identité sexuelle. Et je ne parle pas de la fille de la mère foutraque. Après avoir lu quelques pages d’Une mère, j’ai laissé tomber. Le narrateur est homosexuel, et, déprimé. Sa mère déraille parfois. L’une de ses soeurs est lesbienne, et, névrosée. L’autre soeur a, comment dire, pas mal de problèmes. Du pur Almodovar. Et puis j’ai lu quelques avis, ici et là, et ça m’a donné envie de persévérer. Au fil de ma lecture, je me suis laissée porter. Que dis-je ! je me suis laissée bercer. Une mère, c’est un roman sur l’amour inconditionnel d’une mère pour ses enfants. Une mère c’est aussi une leçon de vie. Lorsque j’étais en train de lire le roman d’Alejandro Palomas, une amie me disait que si sa mère venait à mourir ça ne lui ferait rien. Je pense qu’elle se sous-estime beaucoup trop. Elle aura de la peine d’une façon ou d’une autre parce que nous avons une face A et une face B (l’enfant que nous sommes encore et l’adulte que nous n’arrivons pas toujours à devenir). Pour aimer les siens il faut apprendre à s’aimer. C’est bien plus intéressant que de se demander s’ils nous ont aimés un jour ou s’ils nous aimeront plus tard. Si vos relations familiales sont ou ont été un peu ric-rac, je vous conseille vivement de lire le roman d’Alejandro Palomas, un roman terriblement bouleversant. Il est écrit sur la quatrième de couverture que ce roman a enflammé l’Espagne.
Le titre de cet article est extrait du roman.
Tu m’as donné vraiment envie de lire ce roman – j’ai adoré ta “critique” . Je me suis dit que ces dernières années tu avais appris à t’aimer, tu avais en tous cas formidablement essayé – c’est la plume de quelqu’un qui a fait un voyage intérieure, qui a beaucoup appris sur elle-même et sur les autres. J’ai trouvé ces quelques phrases sur les relations familiales vraiment brillantes…..
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Je n’ai pas eu le choix puisqu’il n’y avait pas d’amour autour de moi mais pour le moment, je dirais que c’est ma plus belle aventure, c’est-à-dire celle d’aller à ma rencontre. On veut connaître des tas de choses mais c’est dommage de passer à côté de soi. Ton message m’a beaucoup ému. Merci.
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Oh super chronique! Çà me parle et me touche…je vais le lire c’est sûr…merci et très bon mercredi !
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Je crois que tu ne sera pas déçue et en plus c’est très bien écrit.
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Je prends note aussi… on a, de toutes façons, toujours à apprendre de la vie, des autres, et des siens… non ? :)
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Ce soir sur Arte il y a une émission sur Elena Ferrante.
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Merci, je la regarderai en pluzz, je découvre ton message trop tard.
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