Pourquoi j’ai laissé tomber 4321 de Paul Auster ?

 

Ça commençait plutôt bien, même si le roman compte 1016 pages. 1016 pages divisées en 4 chapitres, eux-mêmes divisés en quatre parties. J’étais curieuse de découvrir le destin d’une famille d’émigrants juifs aux États-Unis, plus particulièrement celui d’Archie Ferguson, fils de Stanley Ferguson et de Rose Adler. Paul Auster a imaginé les quatre destins d’Archie Ferguson. Mais comment ne pas s’embrouiller lorsqu’on a lu les quatre destins de l’enfance de Ferguson ? soit le chapitre 1 qui contient les parties 1.1  1.2  1.3 et 1.4, sachant que c’est plus ou moins la même chose, mais pas tout à fait ? Et comment se souvenir de l’enfance d’Archi Ferguson 1.1 alors que l’on est en train de lire l’enfance d’Archie Fergusson 1.4 ? Plus difficile encore est de se souvenir de l’enfance d’Archibald 1.3 lorsque l’on est en train de lire l’adolescence d’Achie Ferguson 2.1 et 2.2. Sachant que les parties consacrées à l’enfance et à l’adolescence d’Archie Ferguson 1.4 et 2.4 sont plus denses que celles de l’enfance et de l’adolescence d’Archie Ferguson 1, 2 et 3. Comment lier tout ça, s’en être obligé de faire des fiches ? comment se souvenir de l’adolescence d’Archie 2.2 qui se situe au début des années 60, après avoir lu les années de la maturité d’Archie Ferguson 4.1 4.2 4.3 et 4.4  jusqu’à 7.1, 7.2, 7.3, 7.4 sans compter les répétitions de l’écrivain, les phrases très longues ? Oh et puis ce côté bien-pensant de Paul Auster pour ne pas abîmer l’Amérique,  sans compter tous ces passages qui n’ont rien à voir ou presque avec le destin du pauvre Archie, je veux parler de l’état d’esprit de Hank et de Frank. Hank et Frank étant une paire de godillots. Hank c’est la chaussure gauche et Frank c’est la chaussure droite. Au bout du compte c’est à se demander si 4321 n’est pas, à la base, un gros coup marketing imaginé par l’agent et l’éditeur de Paul Auster afin de ne pas prendre le risque d’éditer un tome 1, un tome 2, un tome 3 et un tome 4. J’ai laissé tomber 4321 au niveau du chapitre 2.4. Je n’avais pas terminé 2.4 lorsque je me suis dit que je n’étais pas payée pour subir cette lecture bien trop compliquée. Après tout ce Ferguson n’a jamais existé et il ne m’intéresse pas plus que ça !  Et puis je vais vous dire un truc, j’en avais assez de lire des pages et des pages consacrées aux amourettes de Ferguson, au baseball et sans aucun doute que j’allais en bouffer du Kennedy avec son sourire Colgate, de la propagande démocrate, du programme Apollo, des affres de la guerre du Vietnam. 4321 C’est vraiment bien loin du magnifique roman de Richard Yates Un destin d’exception. Oui, j’ai laissé tomber et je me suis plongée dans l’univers féminin et bien névrotique d’Élena Ferrante.

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6 thoughts on “Pourquoi j’ai laissé tomber 4321 de Paul Auster ?

  1. Ah, donc toi aussi, tu as fini par craquer… même si tu es allée plus loin que moi, cette construction, ce style d’écriture et ces répétitions sont éreintantes, jusqu’à la lassitude et au rejet. Marketing, sûrement… Mais rien à voir avec le style habituel de Paul Auster ! Je vais même offrir ce pavé dans une Boîte à Livres…

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